dimanche 2 mars 2014

Le TBI au banc des accusés billet 4 le 2 mars 2014


                        Le TBI au banc des accusés


Dans son édition du 2 mars 2014, le journal Le Devoir a rendu compte des résultats d’une intéressante étude menée par Thierry Karsenti,  professeur titulaire au Département de psychopédagogie et andragogie de l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) en éducation. Avec son équipe, Thierry Karsenti a interrogé 800 enseignants et plus de 10 000 élèves du primaire et du secondaire inscrits à travers toute la province du Québec. Le résultat est alarmant : 86 % des enseignants ont trouvé des désavantages au tableau blanc interactif. 
Premier constat : le TBI n’est pas exploité à la hauteur de son potentiel. La plupart du temps, le tableau sert d’écran de télévision ou d’écran de projection. 
Alors qu’un TBI standard fait 3 x 4 pieds de dimensions, beaucoup d’élèves le trouvent  trop petit, surtout dans les grandes classes des écoles secondaires.  
Manque de temps
Certains enseignants reconnaissent le potentiel du TBI, notamment pour les mathématiques, révèlent les résultats de cette enquête. « Les enseignants nous disent du TBI que c’est un bon support visuel et il y a des outils utiles, notamment en maths pour faire des droites », rapporte M. Karsenti. Mais ils soulignent aussi que ça demande beaucoup plus de préparation et de temps. 
Certains enseignants trouvent la formation offertes par les différentes commissions scolaires de dérisoire puisque limitée à une journée. D’autres ont même confié avoir eu une formation sans même toucher au TBI, celui-ci étant arrivé en classe des mois plus tard. 
M. Karsenti croit qu’il est important que le ministère de l’Éducation et les commissions scolaires comprennent que les enseignants, qui ne sont d’emblée pas contre la technologie, doivent avoir du temps pour « apprivoiser » l’outil. 
Problèmes techniques

Problèmes de calibration et d’installation électrique… De nombreux soucis techniques ont aussi été relevés tant par les enseignants que les élèves. Sans soutien, il est difficile d’y remédier. « Dans les 800 enseignants interrogés, plusieurs nous ont dit que beaucoup d’heures avaient été perdues parce que le tableau blanc était en panne ou que le fusible avait sauté. Les techniciens semblaient submergés par ça », a indiqué M. Karsenti.

2 commentaires:

  1. À la lecture de ton billet, j'en suis à me demander s'il est vraiment nécessaire d'investir autant d'argent dans des outils pédagogiques qui sont utilisés de la même façon que nos anciens outils (rétroprojecteur et téléviseur) et font le même travail qu'eux. De plus, comme tu le soulignes, les enseignants n'ont pas de formation adéquate pour bien utiliser l'outil. Toutefois, lors de mes recherches sur le net, j'ai trouvé plusieurs formations gratuites en ligne. En voici quelques-unes :

    http://cybersavoir.csdm.qc.ca/tbi/smart/appropriation/
    http://www2.cslaval.qc.ca/trousseapo/Nouvel-article,314
    Bonne découverte.

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  2. Pour ce qui est du manque de temps, il est vrai que créer des activités avec le TBI peut être long et pénible pour certains enseignants. Toutefois, il faut savoir qu’ « il est possible de passer une heure à fabriquer un modèle d’activité qui servira 10 fois dans l’année que de passer 10 heures à fabriquer une page qui ne servira qu’une fois » (Miller A. 2013-2014, p.22).
    Malgré le fait qu’il y ait des limites liées à l’utilisation du TBI, je crois qu’il y a autant d’avantages dont il faut tenir compte. Pour que cet outil ne soit pas utilisé uniquement comme un support de projecteur, il est essentiel qu’il y ait une interactivité dans l’enseignement donné. Par exemple, l’usage du TBI peut servir à incorporer des éléments (démonstrations, tests de concepts, images, etc.) qui stimuleront les élèves à réfléchir et à résoudre des problèmes (Macedo-Rouet M., 2010). Il est possible d’utiliser les fonctionnalités innovantes comme l’annotation du document projeté, le soulignage de texte, l’enregistrement des annotations, etc (Macedo-Rouet M., 2010). Si nous poussons plus loin dans notre usage, nous pouvons utiliser le TBI de manière à susciter la discussion, de développer des hypothèses et de les tester, en utilisant différentes applications logicielles (Macedo-Rouet M., 2010). De plus, un autre point positif lié à cet usage, nous pouvons accéder facilement à Internet et à des documents enregistrés sur une clé USB. Personnellement, je crois que le l’usage du TBI nettement une valeur ajoutée dans enseignement.
    Sources :
    • Miller A. (2013-2014). L'incontournable tableau interactif. École branchée, Septembre 2013, guide annuel.
    • Mônica Macedo-Rouet, 30 avril 2010, L’utilisation du TBI: formation et étapes à franchir, Agence des usages TICE, visité le 3 mars 2014
    • Raphaëlle Élément et Félix Tremblay, 11 mars 2011, Nouveau gaspillage de fonds en éducation, Le Devoir, visité le 3 mars 2014.

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